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Bananagraphique
1 mars 2012

Discours morne et discours vivant

Discours morne et discours vivant

Au début d'un cours j'ai eu un flash qui me disait :

Il y a deux types de discours (pour un livre, un cours, une argumentation...). Il y a des discours essentiellement analytiques ou descriptifs. Il y a d'autres discours qui cherchent à trouver une nouvelle interprétation à l'existant.

L'analyse de la perception devrait seulement servir d'exemple afin d'étayer l'introduction d'idées nouvelles, idées qui posent question. Or j'ai le sentiment que de nombreux cours sont le séquençage froid et calculateur de l'existant, un description plate de celui-ci. En effet les mécanismes de la perceptions sont vécus par tous, donc connus intuitivement. Une simple référence fait l'affaire.

Prenons comme exemple un discours de sciences humaines : l'ergonomie. Dans ce contexte on se pose la question de la relation entre l'environnement et l'individu.

Quelqu'un qui veut parler  d'ergonomie peut décrire avec soin toutes les façon d'utiliser une chaise, décomposer les étapes dans notre cerveau, analyser un à un les points clefs de cet objet en terme d'ergonomie. Au final, il n'a fait que réactiver ce que son interlocuteur réalise par lui-même. C'est un discours ennuyeux.

Le discours pourrait être aussi un dialogue dynamique qui invite l'interlocuteur à se poser lui-même les questions, à faire lui même le séquençage en terme d'ergonomie. On peut ainsi obtenir un discours beaucoup plus dynamique. Il s'imprègne mieux dans l'esprit de l'interlocuteur qui entreprend la moitié de la réflexion lui-même, de manière personnelle. L'information va plus vite et plus loin que dans le premier cas, ce qui laisse la possibilité à l'interlocuteur de réagir pour entre en discussion. Ce type de discours admet que les individus pensent différemment et n'essaie pas de mouler tous les esprits avec les mêmes mots. Il invite au contraire à ce que chacun ai son idée. Cela cultive la diversité et donc la richesse de penser.

Par exemple, un professeur lors d'un cours d'ergonomie ne devrait pas d'user son énergie à décrire assez exhaustivement ce que tous imaginent assez facilement : décrire les parties de la chaise, les façons de l'utiliser, les interfaces corps/objets notables... Il peut en revanche expliquer la base de l'ergonomie sans détails, montrer des exemples de chaises et d'assises qui questionnent ce principe. Il peut aussi se demander si un poste pour s'assoir doit nécessairement être une chaise. Il peut aussi introduire les réflexions des autres : "Ce qu'il y a de plus important dans une chaise, c'est l'assise, justement parce que le corps donne son avis". (Je n'ai pas retrouvé de qui est cette citation.)

La communication doit être dynamique, varier les angles d'approche. Sans cela elle ne peut pas être de qualité.

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  • Le titre a été détermination selon les sonorités. Je compile ici des réflexions sur des thèmes variés mais récurrents, essayant chaque fois de précise ma pensée et de réactualiser mes conclusions.
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